j'ai pensé dix fois à l'intitulé de cet écrit, et c'est parti dans plusieurs sens.
mais des sens uniques. pas de retour. aucun écho.
me suis inscrite dans un gym pour me remettre en forme. en forme de quoi, je ne sais pas trop.
forme de gros coeur plein d'amour qui explose ?
forme de carré, coins pointus, surfaces planes ?
forme de femme. confettis à chacun de mes pas.
je me célèbre à chaque fois que j'ai la force de m'y rendre pour soulever de la fonte, pour courir sur un tapis infini qui n'existe pas.
je me sens comme une forme molle.
pas molle dans le sens de ''pas ferme'', (...)
la chance, ça me fait peur.
j'ai l'impression qu'on va m'enlever ce que j'ai si je le réalise trop.
en fait, je crois que j'ai réalisé qu'on peut tout nous enlever, et ce même si on apprécie profondément ce que l'on a.
j'ai déjà perdu gros.
un gros tas de poils. watson. mon premier bébé.
j'ai donc la trouille qu'on m'enlève ce que j'ai réussit à rebâtir après ça.
donc le réflexe typique quand on flippe parce qu'on a peur de tout perdre : retomber dans la nostalgie.
écouter de la musique dont j'étais folle il y a 15 ans.
le coeur gros. le coeur plein.
le verre (...)
un weekend bien rempli. productif.propre.
je sens la lumière qui s'étire ces jours-ci, et ça me fait chaud.
Les oeillets et les jonquilles se mettent de la partie, et j'ai le coeur qui fleuri.
pourtant, c'est le retour de la tempête, les vents, les flocons et les abris.
le silence noir (ou blanc?) des craquements de pas qui s'enfoncent dans les amas de neige. le souffle qui devient irrégulier et les petits plats à 274201 calories (et le vin aussi) pour faire rougir les joues de ceux qui sont assez braves pour affronter l'extérieur.
certains doivent affronter l'intérieur. (...)
aujourd'hui, c'était comme une brèche
un moment pour vivre l'opposé, le chaos, l'entière liberté de meubler le temps.
difficile de croire qu'un flocon (x 1 000 000 et +) peut changer autant de choses.
j'ai pu retrouver un semblant de normalité avec cette tempête de neige (me voici dévoilée, j'habite une ancienne colonie française).
travailler dans un café, regarder les gens vivre. ça me fascine.
mettre de l'ordre dans l'après-midi.
prendre un verre dans un nouvel espace du quartier. flirter avec mon mien.
picoler, rêver à ce qui va arriver. un autre continent.
(...)
j'ai hésité avant d'intituler cet écrit.
ça semble complètement décousu, mais ça fait du sens pour moi. pour l'instant.
j'ai des collègues qui circulent sur des routes sinueuses, moralement parlant.
j'ai des collègues qui n'acceptent pas d'avoir tort.
j'ai des collègues qui sont sexistes, et qui diminuent les émotions et le ressenti des autres.
j'ai des collègues comme ça, mais au fond je n'en ai qu'un. c'est simplement plus facile de généraliser.
dans ma vie, il est seul, et j'ai un peu honte de lui dédier autant de mots ici.
c'est que ça m'irrite. ça vient (...)
J'en suis maintenant à mon 393747392 journal ici.
Aller et retour.
La nostalgie me prend parfois à la gorge pour me rappeler que je ne suis pas statique.
Des petites miettes de souvenirs se retrouvent sur mon chemin. J'ai un gros appétit pour ces petits fragments de vie.
Par exemple, hier, je suis retombé sur un ancien macbook pro 2008 (une vraie antiquité maintenant) qui m'avait été offert par un ami qui ne s'en servait plus. Par hasard, je me rends sur l'application ''messages'' et je réalise que plusieurs anciens textos de 2016-2017 y sont encore logés.
Une vraie mine d'or (...)
j'avais écrit un truc super senti.
j'avais fouillé le fond de mon âme pour un début triomphal.
mais il y a eu un bug informatique, et ça n'a pas été publié.
Ce sera pour une autre fois. (...)