romanesque

le titre ne peut rester vide.

j’ai pensé dix fois à l’intitulé de cet écrit, et c’est parti dans plusieurs sens.
mais des sens uniques. pas de retour. aucun écho.

me suis inscrite dans un gym pour me remettre en forme. en forme de quoi, je ne sais pas trop.

forme de gros coeur plein d’amour qui explose ?
forme de carré, coins pointus, surfaces planes ?
forme de femme. confettis à chacun de mes pas.

je me célèbre à chaque fois que j’ai la force de m’y rendre pour soulever de la fonte, pour courir sur un tapis infini qui n’existe pas.

je me sens comme une forme molle.
pas molle dans le sens de ''pas ferme'', dans le sens de manque de forme, justement.

me répète, et ça fait du sens juste pour moi, pour là.

j’avais juste besoin de me déposer, de me liquéfier ici. c’est un repère, je me sens bien.

c’est le seul endroit qui me permet de ne pas être cohérente, de ne pas faire de sens. personne ne réalise, et moi je fais mon chemin, et je continue et j’ai le droit de dire et de penser ce que je veux. de le faire savoir à tout le monde, mais personne n’écoute, personne ne lit.

et j’aime ça.
c’est l’entre deux entre le vrai journal intime écrit (personne ne doit lire!), et le grand discours, coeur battant, que l’on pourrait livrer à l’humanité.

c’est l’intermédiaire qu’il me faut.
merci ji (mais aussi jel, au fond)

p.s. on ne me permettait pas de publier un truc sans un titre. merci pour l’inspiration.